samedi 12 décembre 2015

Une première séance de travail théâtral doit avoir lieu mercredi 16 décembre avec les élèves et le professeur de français. Quelle question se poser avec eux? Ce peut être, comme le suggérait la comédienne.: comment faire une fin optimiste ?
L'image des sacs plastiques, des "pochons" gonflés de vent, sur lesquels seraient projetés des vagues s'échouant sur une grève, est entêtante. Elle est sans rapport avec le projet. Déjà, lors d'une mise en scène précédente d'un texte d'Emmanuel Dupuis, le spectacle se terminait par une chanson sans rapport apparent avec la pièce. C'était la fin de Les Baleines sur la scène et la chanson La Mort de l'eau de Sophie Terrol. Là comme ça, il ne reste aucun souvenir de ce qui se passait à la fin de la pièce. Mais de la fin du spectacle oui avec cette chanson alarmiste, visionnaire et angoissante. Mais peu de spectateurs ont vu le spectacle; rien de grave à cette fin ratée, c'est dommage pour la chanson qui mérite plus que cela.
Quelle est la fin de la pièce Saint Lazare Végas? L'un des deux personnages principaux doit faire un choix, connait-on la résolution de ce choix? Pas vraiment, c'est indécis. À la mise en scène de choisir, ou pas... Donc elle choisira.
Frappante la publicité pour ACCORHOTELS ARENA placardée sur les murs dans les stations de métro quand le voyageur la découvre un mercredi 18 novembre 2015 à 5h50, cinq jours après un attentat terroriste meurtrier (inutile de donner les chiffres: les dates suffisent ). L'impression prend tout son relief quand 3 heures plus tard, la nouvelle parvient aux oreilles de ce voyageur qu'au même instant avait lieu un assaut dans Saint Denis, ville traversée juste avant la découverte des affiches sur lesquelles le slogan "LE SEUL LIEU OÙ LES HOMMES SE BATTENT POUR VOUS" hurlait, jurait, invectivait les usagers du métro. Citation personnelle: 
"Quand

Ce qui relie

Sépare"

jeudi 3 décembre 2015

...Baudelaire...
Le rendez-vous a été fixé avec la comédienne le 19 novembre devant la boutique Yves Rocher de la gare Saint Lazare. Nous nous connaissions mais ne nous étions pas revu depuis quelques années. C'est elle qui a fixé le lieu de rendez-vous, sa ligne de train l'amène directement à la gare; elle habite maintenant Pontoise, la dernière fois elle habitait Longjumeau. Elle est passée une première fois de dos devant la boutique, tout de suite reconnaissable avec son manteau coloré, son port de tête si singulier, puis s'est retournée et nous nous sommes reconnus. Elle devait profiter de son passage par Paris pour rendre des guirlandes lumineuses à une amie qui est arrivée dans la foulée. Puis nous nous sommes retrouvés tous les deux attablés devant un thé à une enseigne populaire à coté de la gare. Elle a lu le texte et parle de ses prévenances quant à la morale finale: elle pense qu'il faut une note finale positive, plus positive que celle que laisse entendre le texte. Elle connait bien la problématique des sans domicile et veut participer à un projet délivrant un message d'espoir à leur endroit. C'est possible, par la mise en scène, par la conviction des acteurs, par le travail, et sans couper le texte. C'est même possible en gardant l'image finale apparue ces derniers temps d'un amas de sacs plastiques emporté par le vent sur lequel est projetée une vague, un océan, une tempête, une grève marine... Oui elle peut-être une assistante sociale, une artiste en résidence parfaite.
Le lendemain samedi 20 novembre nous nous retrouvons chez Emmanuel Dupuis, l'auteur, et Cécile Moatti, la productrice avec Gad Cohen, décorateur-scénographe, et Lucie Marquis, costumière. Cela fait petite équipe, noyau dur qui se réunit pour la première fois. Gad présente le travail réalisé en conception, ses idées de photomaton, comment nous allons travailler avec la classe...